E3 2006 : Alone In The Dark : Near Death Investigation

Nul n'est censé ignorer que la série Alone In The Dark a inventé le genre Survival Horror, relayé depuis par les Resident Evil et autres Silent Hill. Avec ce cinquième volet, il est temps de réaffirmer cette position de leader sur le secteur et Eden Studios ne s'y est pas trompé en mettant toutes les chances de son côté pour réaliser le survival le plus abouti qui soit. Comment ? En brisant les règles du genre pour mieux les réinventer. Fini donc les couloirs exigus et tortueux. Place désormais à des environnements ouverts. Fini aussi les lieux imaginaires, perdus au milieu de nulle part, le nouveau Alone se déroule au coeur de New York, à Central Park précisemment. Pourquoi ce lieu ? Parce qu'il regroupait toutes les caratéristiques à la narration d'un tel jeu. Grand comme une petite ville, ce parc soulève de nombreuses interrogations. On peut par exemple se demander pourquoi un tel lieu existe encore à New York, mégapole tentaculaire. La réponse logique est bien sûr qu'un parc est nécessaire au bien-être des new-yorkais, mais pour Eden Studios, il y a autre chose, caché dans la forêt. Un secret bien gardé que le joueur sera amené à découvrir. Evidemment, le scénario bifurquera rapidement dans le surnaturel, comme toujours dans la série, pour se pencher sur le mystère de l'au-delà et donc, sur ce qu'il y a après la mort.

Eden Studios a choisi de construire son titre comme une série télé, c'est-à-dire découpé en une quinzaine d'épisodes, chacun d'eux équivalent à environ 45 min de jeu. Cela dit, pas de soucis, Alone In The Dark : Near Death Investigation sera vendu avec tous les épisodes d'un coup, un peu comme si vous achetiez la saison complète d'une série en DVD. Loin d'être un simple effet d'annonce, ce découpage impose au scénario une richesse que ne permet pas forcément une narration classique. Chaque épisode devrait ainsi apporter un cliffhanger afin de tenir régulièrement le joueur en haleine. Un système permettra aussi d'obtenir un court résumé des épisodes précédents ainsi qu'un teaser de ce qui va suivre. Le but de tout ça : dynamiser le jeu.

Le gameplay a lui aussi été revu afin de le sortir du bête carcan du "j'avance sans rien voir et je tue le monstre qui m'attend plus loin". Ce cinquième Alone In The Dark introduira des séquences de jeu inédites dans la série, avec l'envie avouée de rendre interactif tout ce qui entoure le joueur. Edward pourra ainsi tenter d'ouvrir chaque voiture, fouiller la boîte à gants, verrouiller les portes, jouer avec la radio et même dégivrer les vitres. Evidemment, tout cela ne serait que pur gadget si le joueur ne pouvait pas démarrer le véhicule et s'en servir comme moyen de transport. Là, il faudra soit se servir de la clé de contact, soit trafiquer les fils pour mettre le moteur en route. Autre séquence inédite, le début du jeu vous demandera de contrôler... les paupières du héros. Groggy et embrumé, Edward commencera son périple la vue totalement brouillée. Pour la rendre plus claire, le joueur devra fréquemment fermer les yeux de son personnage et lui donner le temps de réajuster sa vision. Techniquement, le jeu profite pleinement des possibilités des supports sur lesquels il est prévu. Les effets graphiques sont somptueux, qu'il s'agisse de la chaleur ou des lumières, tout est minutieusement détaillé. On notera aussi le travail sur le son, flippant et intrigant. Mention spéciale à la musique du générique qui rappelle fortement le thème principal de Ghost In The Shell.

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image : PlayFrance

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